Pourquoi un nouveau plan d’action contre le terrorisme ? Le temps où le terrorisme opérait en cellules organisées et guidées depuis la Syrie est passé. La menace est en constante évolution et prend un nouveau visage : celui de personnes « psychologiquement fragiles, endoctrinées ou auto-radicalisées, qui s’équipent d’un armement sommaire et décident, parfois très rapidement, de passer à l’acte. » La détection des terroristes se fait plus difficile, d’où la nécessité de proposer de nouvelles méthodes d’action.
« Dans la lutte contre le terrorisme, il ne peut y avoir qu’une école : celle de […] l’amélioration continue. C’est ce que traduit ce nouveau plan »
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui est le service de renseignement intérieur français, est désignée comme « chef de file opérationnel de la lutte anti-terroriste sur le territoire national ».
Mesure-phare de ce nouveau plan : la création d’un parquet national anti-terroriste (PNAT). Actuellement, l’activité anti-terroriste occupe une grande partie de l’activité du procureur de Paris. Dans un souci de recherche d’efficacité, notre plan d’action va permettre à un procureur de se consacrer à plein temps à la lutte anti-terroriste. Le PNAT sera doté d’une équipe de magistrats et de fonctionnaires renforcée ; des procureurs délégués anti-terroristes seront désignés au sein de parquets nationaux les plus exposés. Ce vivier de magistrats sera immédiatement mobilisable de manière efficace en cas d’attaque terroriste.
Les 32 mesures de notre nouveau plan d’action s’articulent autour de 5 axes :
Pour la sécurité des Français, il est nécessaire d’être fermes et intransigeants face à la menace terroriste. Cependant il n’est pas question de mettre de côté les droits fondamentaux de chacun. Face à ceux qui prônent l’internement ou l’expulsion immédiate de tous les fichés S, nous répondons ceci : la France est un Etat de droit et le restera. Pas d’arrestations et de sentences arbitraires : la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable sont les fondements de notre constitution et soulignent la droiture de notre République.
Dans la lutte contre le terrorisme, il ne peut y avoir qu’une école : celle de la vigilance permanente, de la rigueur constante, de l’amélioration continue. Les services en charge de la lutte anti-terroriste seront renforcés de 1900 emplois sur le quinquennat. #ContreLeTerrorisme
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 13 juillet 2018