Les déchets marins impactent les pêcheries et les aquaculteurs (entre 1 et 5% des profits annuels du secteur). Il est très difficile d’estimer précisément les impacts économiques car les déchets peuvent impacter leur matériel, leurs navires ou la qualité des prises halieutiques. Ils impactent également les écosystèmes marins et côtiers en tuant et blessant des milliers d animaux marins, mais aussi en dégradant l’environnement marin (acidification, asphyxiation des eaux avec un étouffement des sols) ce qui menace grandement le rôle de régulateur climatique de notre océan.
Mon rapport préconise les actions suivantes :
* Une meilleure connaissance de l’origine et la propagation des déchets marins.
* Une vision holistique et globale du cycle de vie des déchets.
* Un plan d’action à terre, notamment contre les déchets sauvages qui suivent le chemin des cours d’eau dans les bassins versants et plus spécifiquement sur les micro et nano plastiques.
* Le développement d’une véritable économie circulaire dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture.
* Le lancement d’une collecte coordonnée des déchets dans les cours d’eau, les estuaires et en mer.
Les défis sont nombreaux. Par exemple, il faut à tout prix que le Green deal présenté par la Commission européenne prenne réellement en compte une stratégie bleue et maritime, ce pour quoi je me battrai. Il faut également soutenir la création d’aires marines protégées dans la haute mer, sous l’égide des Nations Unies dans le cadre des négociations des Marine Biodiversity of Areas Beyond National Jurisdiction (BBNJ) et soutenir l’adoption d’un traité international sur le plastique.